- SPLENDID'S -

Jean Genet

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Prisonniers du 7ème étage de l’hôtel Splendid’s, le spectacle que donnent ces sept gangsters est autant celui de la déliquescence d’une bande que celui du naufrage des images. Abandon du réalisme et bifurquation vers un univers suspendu : un espace uniquement maintenu par la temporalité des deux heures de sursis accordées à la bande.

 

Les costumes se situent sur ce plan de réalité troublée, s’effaçant par endroits, ôtant à ces personnages la matière même de leur chair encore en vie. Transparence, motifs et projections vidéo s’appliquent à fondre irrémédiablement les personnages dans le décor, comme des corps mangés par les tapisseries de ce luxe censé auréoler leur gloire.

Entre sensualité et dandysme, velouté de la peau et crudité de la chair, ces hommes connaissent ici leur dernier moment de cinéma, avant d’être rattrapés, dans une plongée en trois temps, par la réalité de la mort.

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